
C’ èst por twè, Lîbèrté, qui Lîdje s’ a rècrèsté
C’est pour toi, Liberté, que Liège a relevé la tête
Si Liège possède de nombreux symboles (Li Torê, la marionnette Tchantchès, la gare des Guillemins, etc.), le Perron les supplante tous ! Il trouve son origine au Moyen Âge et, dès cette époque, est devenu le symbole des libertés de la cité. Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire ne s’y trompa pas lorsqu’en 1467, il le fit démonter, pour signifier aux Liégeois qu’ils devaient se soumettre. Son retour, dix ans plus tard, signa la fin de l’emprise bourguignonne sur Liège et le retour des libertés. Dès lors, il n’est pas étonnant de le retrouver au centre des armoiries de la ville. Visible à de nombreux endroits, il est parfois accompagné de la mention « Lidjwès, fîr dî l’ èsse èt dèl mostrer ». Signifiant « Liégeois, fier de l’être et de le montrer », elle renforce, si cela était nécessaire, la symbolique de ce monument.
Le Perron, tout comme sa fontaine, fut reconstruit par Jean Del Cour, à la fin du XVIIe siècle. Au fil des siècles, plusieurs parties ont été remplacées et certaines, comme le groupe des Trois Grâces, sont exposées au Grand Curtius.
En réalité, le terme Perron ne désigne que la partie supérieure du monument. Liège n’est d’ailleurs pas la seule ville à en posséder un. De nombreuses autres localités de l’ancienne principauté de Liège exhibent encore fièrement leur perron, symbole de leurs libertés.